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Soutien de diplomates (dont le consul gal de France) à un village palestinien qu’Israël veut détruire

jeudi 5 juillet 2018

Soutien de diplomates à un village palestinien qu’Israël veut détruire

Les consuls généraux de la France, de la Suède, de la Belgique, de l’Italie, de l’Irlande, de la Suisse, de la Finlande, de l’Espagne et le représentant de l’Union européenne en Israël visitent le 5 juillet 2018 le village bédouin palestinien de Khan al-Ahmar, en Cisjordanie occupée, qu’Israël veut détruire (afp)

4/07/2018

Des diplomates européens ont apporté jeudi leur soutien aux habitants d’un village bédouin palestinien de Cisjordanie occupée dont Israël a annoncé la destruction, selon un journaliste de l’AFP.
Les consuls généraux de la France, de la Suède, de la Belgique, de l’Italie, de l’Irlande, de la Suisse, de la Finlande, de l’Espagne et le représentant de l’Union européenne en Israël se sont rendus à Khan al-Ahmar, un village situé à l’est de Jérusalem qui compte 173 habitants.
Ils ont demandé l’autorisation de visiter l’école, financée par plusieurs pays européens, mais la police israélienne leur en a refusé l’accès.
"Nous voulions manifester notre solidarité à ce village qui est menacé de destruction, pour des raisons à la fois humanitaires (...) et parce que c’est un enjeu majeur de droit international", a déclaré le consul général de France à Jérusalem Pierre Cochard.
"C’est une violation très claire de la 4e convention de Genève qui détermine les obligations des puissances occupantes dans les territoires occupés", a-t-il ajouté.
"Cette décision complique un peu plus et de façon significative la recherche de la paix et d’une paix fondée sur deux Etats" israélien et palestinien, a-t-il poursuivi.
L’armée israélienne a présenté mardi un ordre d’expulsion aux habitants de Khan al-Ahmar.
Les autorités israéliennes n’ont pas précisé quand le village serait détruit mais des bulldozers aplanissaient jeudi le sol rocailleux pour élargir le chemin d’accès au village.
Selon des militants, la destruction devrait intervenir dans les prochains jours.
Des affrontements ont eu lieu mercredi entre les forces de l’ordre et des manifestants lorsque des équipements lourds ont été déployés autour de la localité, située à l’est de Jérusalem, près de plusieurs colonies israéliennes.
Des dizaines de journalistes et de militants étaient présents jeudi à l’entrée du village malgré les tentatives des forces de police israéliennes d’en restreindre l’accès.
"Ce que font les autorités israéliennes est un transfert de population contraire aux conventions de Rome et de Genève", a déclaré à l’AFP Mounji Abdallah, un avocat palestinien de 50 ans, habitant à Ramallah.
Selon les autorités israéliennes, ce village a été construit illégalement et la Cour suprême a rejeté en mai un appel des habitants contre la démolition.
Les habitants et des organisations de défense des droits de l’Homme soulignent eux que l’obtention de permis de construire par des Palestiniens de la part d’Israël est pratiquement impossible dans ce secteur de Cisjordanie occupée.
Les autorités israéliennes ont proposé aux habitants de s’installer ailleurs dans la région.

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