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Coronavirus : Apartheid vaccinal

vendredi 19 février 2021

Lundi 15 février 2021, les autorités israéliennes ont refusé l’entrée de 2000 doses de vaccin contre le coronavirus dans la bande de Gaza. Ces doses ont été envoyées par le ministère palestinien de la Santé (MOH) à Ramallah, mais les autorités israéliennes ont refusé leur entrée car les dirigeants politiques en Israël n’avaient pas encore approuvé la demande de l’Autorité palestinienne de transférer le vaccin à Gaza.Le ministre palestinien de la Santé, le Dr May Al­Kailah, a souligné dans un communiqué de presse que les autorités israéliennes avaient empêché l’entrée de 2000 doses du vaccin russe contre le coronavirus Spoutnik V dans la bande de Gaza. Elle a ajouté que les autorités israéliennes assument l’entière responsabilité de cette action arbitraire contraire à toutes les coutumes, lois et conventions internationales. Al-Kailah a également déclaré que ces doses étaient destinées au personnel médical soignant les patients du Covid-19 dans les unités de soins intensifs (USI) ainsi qu’au personnel médical des services d’urgence. Al-Kailah a affirmé que le gouvernement palestinien et le ministère de la Santé sont en contact avec des organisations internationales pour approvisionner la bande de Gaza en vaccin Covid-19 le plus rapidement possible.Cette décision des autorités israéliennes intervient à un moment où le secteur de la santé à Gaza s’effondre et le coronavirus se propage ; à ce jour, 53 ,593 personnes ont contracté le virus, tandis que 537 sont décédées (50 505 guéris et 2 551 cas actifs). Le Centre palestinien pour les droits de l’homme (PCHR) met en garde contre les graves conséquences du refus israélien d’autoriser l’entrée du vaccinCovid­19 dans la bande de Gaza, et rappelle que les soins de santé de Gaza les installations sont épuisées en raison de 14 ans de politique de fermeture israélienne, avec une pénurie persistante de médicaments de base et de dispositifs médicaux et de personnel médical spécialisé, rendant le système de santé incapable de répondre aux besoins de santé de base de la bande de Gaza à des heures régulières et de fournir les services médicaux nécessaires pour la population de la bande de Gaza.Le statut des établissements de santé à Gaza s’est aggravé à la suite de l’épidémie de coronavirus, car ils souffraient de pénurie de matériel de test de coronavirus et d’unités de soins intensifs, de respirateurs et d’équipement de diagnostic de coronavirus, de médicaments, de consommables médicaux et d’équipement de protection pour le préparer à lutter contre le coronavirus.