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Gaza : le colonialisme, l’apartheid et le suprémacisme à l’origine du carnage

dimanche 15 octobre 2023

Pierre Stambul le 15 octobre 2023

À l’heure où ces lignes sont écrites, les pires images nous arrivent de Gaza : quartiers pulvérisés, cadavres de civil·es arrivant par centaines dans des hôpitaux qui n’ont plus ni électricité, ni médicaments quand ils n’ont pas été détruits. Une nouvelle « Nakba » (catastrophe, nettoyage ethnique) est en cours.
Des images insoutenables sont aussi arrivées d’Israël. Comme dans beaucoup de guerres coloniales, il arrive que les civil·es du pays colonisateur subissent aussi la violence extrême que connaissent les colonisés.

Le Caire
Depuis des mois, nous préparions un voyage à Gaza via l’Égypte avec des élu·es. Après le massacre intitulé Bordure Protectrice en 2014 (2400 mort·es, essentiellement des civil·es), le gouvernement égyptien a signé avec l’Union Européenne un accord stipulant que toute demande d’un citoyen européen désirant aller à Gaza via l’Égypte doit être déposée par les autorités de son pays.
Quand il a été clair qu’on devait en passer par là, nous nous sommes adressé·es à la diplomatie française. Notre dossier a transité de Jérusalem au Caire puis au Quai d’Orsay. Le débat a dû être rude parmi les diplomates. Et puis, le 28 septembre, alors qu’on n’espérait plus, la France a donné son accord. Au Quai d’Orsay, on nous a dit que la France n’avait pas le droit d’interdire à un député d’aller à Gaza.
Le 30 septembre, 7 solidaires dont un député, son attachée parlementaire et quatre solidaires qui avaient déjà été à Gaza sont arrivé·es au Caire. Nous pensions que l’autorisation égyptienne de traverser le Sinaï serait dans ces conditions une formalité rapide.
Il est vite apparu que, pour le moins, les autorités égyptiennes prendraient leur temps pour délivrer leur décision. Le correspondant de l’UJFP (Union Juive Française pour la paix) à Gaza, celui qui a permis la construction du château d’eau, des canalisations, de la maison des paysans et de la pépinière solidaire, nous a rejoints au Caire.
Et puis, le 7 octobre, les brigades Al Qasam ont brisé en une vingtaine de points l’enfermement de Gaza. Nous étions stupéfaits.

Lire la suite sur le site de l’UJFP ou d’Assawra.

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