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Israël/Palestine : des réflexions et des sanctions

jeudi 2 juin 2016

Israël/Palestine : des réflexions et des sanctions

Une conférence internationale sur Israël/Palestine doit se tenir à Paris le 3 juin 2016. Mais le gouvernement d’Israël — orienté de plus en plus à l’extrême droite avec l’arrivée d’Avigdor Liberman au ministère de la Défense — a déjà déclaré qu’il n’en tiendrait aucun compte.

Dans ces conditions, la seule question qui se pose est : la communauté internationale va-t-elle avoir le courage de prendre des sanctions vis-à-vis de l’État d’Israël afin que son gouvernement se conforme au droit international ?

« Trop, c’est trop ! » publie sur son site internet le dossier que l’hebdomadaire Politis a consacré à la question du boycott d’Israël et de la campagne BDS. [Dossier Politis] Avec notamment le point de vue du cinéaste israélien Eyal Sivan, auteur en 2003 avec Michel Khleifi du film Route 181, et qui prépare avec la productrice Armelle Laborie un essai sur le boycott. Son point de vue s’ajoute à ceux, en partie différents, d’autres Israéliens anticolonialistes, Gideon Levy, Shlomo Sand et Uri Avnery, qu’on trouve aussi reproduits Les points de vue.

Quels que soient les débats sur les sanctions les plus adaptées et les plus efficaces, il est intolérable qu’en France les appels au boycott d’Israël soient réprimés, ou entravés au prix d’atteintes graves à la liberté d’expression comme à l’initiative des villes de Paris [lire dans l’article ici] et de Toulouse [lire ici],

« Trop, c’est trop ! » soutient également le film documentaire This is my land de Tamara Erde, qui porte sur la manière dont on enseigne l’histoire dans les écoles d’Israël et de Palestine. Cette jeune réalisatrice israélienne vit en France, elle a grandi en Israël où le service militaire lui a fait découvrir une réalité tout autre que celle qui lui avait été enseignée. Elle témoigne : « J’ai compris à quel point l’enseignement de l’histoire de mon pays était partial et sélectif. »

Ce film fait écho au livre préfacé par Pierre Vidal-Naquet, Histoire de l’Autre (en anglais, Learning Each Other’s Historical Narrative), soutenu par « Trop, c’est trop ! » lors de sa parution en 2002 simultanément en Israël et dans les Territoires palestiniens. Dirigé par le professeur palestinien Sami Adwan, doyen de la faculté de Sciences de l’éducation de l’université de Bethlehem, et le psychiatre israélien Dan Bar On, professeur de psychologie à l’université Ben Gourion de Beersheva, spécialiste d’études génocidaires, il a été traduit en 2004 aux éditions Liana Levi. [Soutien à ce film]

« Trop, c’est trop ! »
le 1er juin 2016

Autres publications sur le site trop-cest-trop.fr :

• à la rubrique « Prises de position » :
« Une conférence à Paris : quelles pressions sur Israël ? » par Gilles Manceron, Fabienne Messica et Bernard Ravenel,
« Au diner du Crif : Manuel Valls a passé les bornes » [ici]
par Sophie Bessis, Monique Chemillier-Gendreau, Alice Cherki, Suzanne Citron, Jeanne Favret-Saada, Mohammed Harbi, Gilles Manceron, Véronique Nahum-Grappe, Bernard Ravenel, Georges Vigarello.

• à la rubrique « Contributions » :
- « Au croisement de trois histoires : antisémitisme, sionisme et droits des Palestiniens », par Gilles Manceron,[ici]
- « Racisme, antisémitisme et défense des droits des Palestiniens », par le Comité rennais de l’Association France Palestine Solidarité, [ici]
- « En finir avec l’impunité d’Israël : l’Europe doit suspendre son accord d’association avec cet Etat », par Bernard Ravenel, [ici].

Contact et soutiens à ce texte : trop-cest-trop@laposte.net

« Trop, c’est trop ! » est un collectif d’individus constitué à la fin de l’année 2001 à l’initiative de Madeleine Rebérioux et Pierre Vidal-Naquet pour protester contre l’enfermement de Yasser Arafat à Ramallah et les coups portés par l’armée israélienne à l’Autorité palestinienne. Il s’est exprimé de nouveau quand de nouvelles menaces ont compromis encore davantage la paix dans la région qui passe par l’existence d’un Etat palestinien.

Pour aider à ses initiatives : chèques à l’ordre de « LDH Trop, c’est trop ! » à l’adresse suivante : Ligue des droits de l’Homme, 138, rue Marcadet 75018 Paris.

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